Un joueur professionnel de l’ASSE à Saint Georges
Rencontre avec Jacques Santini, ancien joueur professionnel de l'ASSE et aujourd'hui habitant de Saint-Georges-de-Reneins.
De Lisieux à l'AS Saint-Étienne
Jacques Santini Saint-Georges-de-Reneins
Jacques Santini effectue quasiment toute sa carrière à l’AS Saint-Étienne, dont il porte les couleurs entre 1969 et 1981. Il connaît ainsi les grandes heures des « Verts », avec lesquels il remporte quatre championnats de France ainsi que deux Coupes de France.
Après avoir découvert un peu le métier d’entraîneur à Lisieux pendant deux ans, Santini connaît sa première grande expérience avec le Toulouse Football Club, entre 1985 et 1989. Par la suite, il est nommé directeur technique de l’Olympique Lyonnais à partir de 1997.
Puis il est appelé en août 2002 pour succéder à Roger Lemerre en tant que sélectionneur National où il parvient à remporter la Coupe des confédérations en 2003. En deux ans, il aura été le sélectionneur ayant présenté le meilleur bilan à la tête de l’équipe de France avec 22 victoires, 4 nuls et 2 défaites.
Interview de Jacques Santini à Saint-Georges-de-Reneins
Jacques Santini votre nom est connu mais qui êtes-vous ?
« Je viens hélas d’arriver à une étape importante, la tranche des 70 ans. Je suis originaire de Franche-Comté là où j’ai été éduqué toute ma scolarité par deux instituteurs ainsi que par mes parents et ma grand-mère qui était très proche de moi comme toutes les grands-mères italiennes. Et puis à 17 ans, j’ai intégré via le football, Saint-Etienne en tant que joueur, mais surtout en tant qu’entraîneur. J’ai eu une carrière de joueur, d’entraîneur puis la chance d’intégré l’Olympique Lyonnais quand Bernard Lacombe a pris l’équipe en mains.
J’ai travaillé longtemps dans le football pour des clubs comme Lens ou autres, pour les aider dans le recrutement et dans l’observation. Petit à petit, je me suis un peu retiré du fonctionnement du football de terrain même si bien sûr, je regarde régulièrement les matchs de plusieurs clubs, à peu près tous les clubs où je suis passé. Ca me fait plaisir par exemple que Toulouse et Auxerre soient remontés en ligue 1. »
Vous n’aviez pas eu d’orientation professionnel autre que le foot en perspective au départ ?
« Non, bon, je travaillais très bien à l’école comme disaient les instituteurs de l’époque. Mais j’ai tout de suite baigné dans le football, par contre j’avais quand même une idée, j’aurais aimé être instituteur ou professeur puisqu’il y a un peu un parallèle entre entraîneur et enseignant.
Mais j’ai intégré Saint-Etienne à la fin de mon année de terminale.
J’ai été rapidement blessé en 1973, une blessure grave, même la personne qui m’a opéré estimait mes chances de rejouer très minces. Grâce à un ou deux amis stéphanois et à mon papa aussi qui était entraîneur en CFA de notre club, je me suis rapidement orienté vers le rôle d’entraîneur. J’ai commencé à passer à 21-22 ans tous mes diplômes, grâce à Monsieur Herbin aussi, qui à l’époque me faisait confiance et me donnait quelques séances pour entraîner mes coéquipiers. À 28 ans, j’ai réussi à avoir tous mes diplômes pour entraîner une équipe professionnelle.
D’abord Lisieux, et à 33 ans, j’ai été un des plus jeunes entraîneurs en Ligue 1 en entraînant Toulouse. Il y avait des hauts et des bas et du travail même s’il est moins reconnu aujourd’hui. Il faut avoir un certain profil, ce n’est plus seulement les qualités d’entraîneurs ou de gestion d’un groupe qui comptent. Il y a beaucoup de facteurs : si vous avez un réseau, si vous êtes étranger… En France, il y a de moins en moins de poste, ce que je regrette, car il y a beaucoup de bons entraîneurs comme Philippe Montanier, le très jeune Haise de Lens, le fils à Guy Stephan, Julien. »
Etes-vous encore en activité professionnelle sportive ?
« Non, je suis à la retraite depuis longtemps, mais comme j’ai certaines relations dans le monde de la télé, on m’a déjà contacté quand il y a des gros sujets par rapport à la Coupe du Monde par exemple. Des chaînes comme l’Equipe, RMC avec Jean-Michel Larqué ou encore d’autres journalistes. Quand il y a de grands sujets d’actualité au niveau du football, je suis régulièrement consulté par rapport à mon expérience, parce que j’aime le football. »
Vous êtes toujours un mordu de foot ?
« Oui on est obligé, vous ne pouvez pas décrocher d’autant plus qu’on se voit encore avec le groupe de 76. J’étais encore avec Philipe Repellini en début de semaine et on va se voir ce week-end tout le groupe de 76. C’est Christian Lopez qui organise ça, on joue au golf avec Larqué, Lopez, Bathenay, Zanon, Castaneda… à Saint-Étienne. »
Votre expérience en tant qu’entraîneur en équipe de France ?
« Je le souhaite à tout le monde, c’est extraordinaire. Vous parlez d’avoir de la pression au contraire, je ne vais pas dire que c’est facile. Mais une fois que vous avez fait une, deux, trois premières réunions en expliquant votre travail, pourquoi, comment vous voyez les choses, tout devient plus simple. »
Et votre expérience à Lyon ?
« Super aussi. Ce que j’ai aimé ce sont aussi les années en tant que directeur technique et sportif du club. J’étais en appui de Bernard Lacombe et découvrir le travail d’un club non pas uniquement sur le terrain, mais également aux côtés de Monsieur Aulas et de Monsieur Faccioli. C’est lui qui m’a façonné dans ce rôle-là. Cela m’a appris beaucoup de choses au fur et à mesure qu’en tant qu’entraîneur sur le terrain, on ne se rend pas compte. »
Après l’équipe de France qu'avez-vous fait ?
« Je suis resté 7 mois à Tottenham puis j’ai rejoint Auxerre, Lens, etc… En France. »
Qu'est-ce que vous pensez de la coupe du Monde au Qatar ?
« C’est un éternel débat, on sait pourquoi le Qatar, hélas !!! Ce n’est pas pour le développement du football autant, on pouvait le comprendre quand la coupe du monde a été donnée aux Etats Unis ou au Japon.
Je regrette aussi que des pays comme le Maroc et la Tunisie ne se soient pas associés pour forcer la FIFA à avoir une coupe du monde en Afrique, il n’y a que l’Afrique du Sud qui l’a eu. Alors que le Cameroun a encore prouvé que l’Afrique pourrait l’organiser, comme avec la Coupe d’Afrique des Nations.
Puis cela est un peu spécial parce que les coupes européennes reprennent la semaine prochaine. Et lors de la coupe du monde, tous les championnats s’arrêtent, c’est la FIFA et l’UEFA qui imposent le calendrier. »
Jacques Santini habitant de Saint-Georges-de-Reneins
Vous avez beaucoup voyagé dans votre vie professionnelle du coup, comment êtes-vous arrivé à Saint-Georges-de-Reneins ?
« Ma nouvelle compagne travaille ici dans une commune pas très loin de Saint-Georges, dans le milieu médical. Il nous fallait un domicile pas très loin de son lieu de travail parce qu’elle est appelée régulièrement le soir ou la nuit. C’est une région que je connaissais déjà grâce à Bernard Lacombe qui m’avait fait découvrir le Beaujolais. »
Depuis combien de temps habitez-vous à Saint-Georges ?
« Ça va faire 2 ans. On a vécu d’abord à Saint-Jean-d’Ardières, après à Saint Lager, avant qu’on ne trouve quelque chose ici. »
Et qu'est-ce que vous pensez de Saint-Georges ?
« Bien, très sympa, c’est ce qu’on recherchait quelque chose de calme pas très loin de tout, commerce, à proximité du Groupama Stadium aussi, j’y vais souvent. »
Aujourd’hui, Jacques Santini joue à la pétanque vous le retrouverez peut-être sur les terrains de Saint-Georges-de-Reneins…
L’équipe de football de Saint-Georges de Reneins attend joueurs et spectateurs pour cette saison 2022-2023 !
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